- Goerges HOUARD
: GEORGES HOUARD, notre ami
Georges HOUARD n'est plus...
L'affligeante nouvelle nous a frappé aux VIEILLES TIGES
le lundi 12 octobre (1964), alors que nous relisions les épreuves
de l'article-l'un des derniers sans doute qu'il lui aura été
donné d'écrire - que dans ce numéro de «
PIONNIERS» il consacrait à l'uvre aéronautique
de Louis Blériot.
Ainsi notre Revue, quelques mois à peine après
sa naissance, est en deuil. Avec la disparition de son Rédacteur
en Chef, PIONNIERS perd un ami dont elle appréciait à
sa valeur sûre le jugement et la haute compétence.
Georges HOUARD, né à Nancy en 1893, vint à
l'Aviation par le cerf-volant aux premières années
de ce siècle. Secrétaire Général
de la Ligue Française du Cerf-Volant il est rédacteur
en chef de la revue spécialisée qui paraît
en 1912 jusqu'à l'ouverture des hostilités.
Dès la fin de la guerre, Georges HOUARD, avec le concours
de quelques fervents, fonde l'Association Française Aérienne
qui va se consacrer au développement de la petite aviation,
de la construction d'amateur et du vol à voile.
Le premier Congrès du vol sans moteur de Combegrasse et
les Congrès de Vauville en 1923 et 1925 sont l'uvre
de cet inlassable propagandiste.
Mais déjà a pris corps la réalisation qui
sera l'uvre maîtresse de sa vie : la création
du journal « LES AILES» dont le nom est inséparable
du sien. Dans le petit local du quai des Célestins puis
au siège du boulevard Malesherbes il va y consacrer quarante
années de travail et de ferveur, de 1920 à 1960.
Et quand l'année suivante le grand hebdomadaire reçoit
- dure épreuve pour son fondateur - une organisation nouvelle,
on retrouve encore le nom de Georges HOUARD en des chroniques
pleines de sagesse jusqu'à l'ultime publication portant
le numéro 1916. Seules les années d'occupation
devaient en interrompre le rythme hebdomadaire, mais Georges
HOUARD sut y suppléer en publiant à plusieurs reprises
dans des conditions particulièrement difficiles, sous
le titre « Propos d' Aviation », plusieurs brochures
où s'entretenait la flamme de l'espérance.
Car Georges HOUARD ne douta jamais du destin de l'Aviation Française.
A Madame HOUARD qui accompagnait souvent son époux aux
VIEILLES TIGES, à sa fille et à son gendre, ainsi
qu'à tous les siens, « PIONNIERS » dit ici
toute son affectueuse compassion.
Georges HOUARD a bien mérité de l'Aviation.
Joseph FRANTZ. |
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