Groupement Joseph Dumas
LIEUX DE MEMOIRE AERONAUTIQUE
DANS LE RHÔNE

 

ALBIGNY

      Plaque à la mémoire d'Armand ZIPFEL. Une rue de la localité porte son nom.
Localisation Sur la façade de sa maison natale, sortie sud d'Albigny.

      Armand ZIPFEL est né le 17 juin 1883 à Albigny sur Saône (Rhône). Tout en continuant de travailler avec son père qui est facteur d'orgues à Lyon, il partage ses heures de loisirs avec Charles et Gabriel VOISIN, ses proches voisins. C'est ainsi qu'ils expérimentent ensemble des canots à voile ou à moteur qui naviguent sur la Saône. En 1906, il met au point un planeur qu'il essaye sur les hauteurs qui dominent Albigny.
      Après avoir créé les " Ateliers d'Aviation du Sud-Est " dans le quartier de La Doua à Villeurbanne, il construit un aéroplane qui vola sur le champ de manœuvres du Grand Camp, à l'automne 1908. Ses amis, Colliex (un lyonnais collaborateur des frères Voisin), René Dumont (des établissements d'automobiles Ailloud et Dumont), Drevon (directeur de l'usine de construction automobile La Buire) participent à ses essais. Armand ZIPFEL est le sixième pilote qui ait volé en France après FERBER, FARMAN, Charles et Gabriel VOISIN et DELAGRANGE.
      Fin janvier 1909, Armand ZIPFEL se rend à Berlin avec son biplan. Il est le premier à faire des démonstrations, le 28 janvier. Il réussit plusieurs vols devant un public enthousiaste, en présence de Guillaume II, sur le site du futur aéroport international de Tempelhof, neuf mois avant Orville Wright. Il tient l'air pendant 20 minutes. Les essais sont filmés par Oskar Messter.
      En août 1909, il est présent à la Grande Semaine de l'aviation à Reims, premier meeting international de l'histoire, financé par les négociants en vin de Champagne.
Au cours de l'année 1909, Armand Zipfel poursuit ses démonstrations à l'étranger. En Turquie, à Constantinople, en septembre d'abord, puis en octobre au Portugal, sur l'ancien hippodrome de Belem près de Lisbonne, il réalise le premier vol de l'histoire portugaise, aux commandes de son biplan Voisin-Antoinette, toutefois il n'arrive cependant pas à voler sur plus de 200 mètres à 8 mètres du sol.
      Armand ZIPFEL n'a jamais été breveté pilote d'avion. Ultérieurement, il abandonne l'aviation et exerce à Lyon les fonctions de gérant d'immeubles en 1930.
Armand ZIPFEL décède en février 1954 à la Maison départementale de retraite d'Albigny.


ALBIGNY

      Plaque à la mémoire de Gabriel et Charles VOISIN sur leur maison familiale. Le Groupe Scolaire de la localité porte leur nom.
Localisation Sur le mur extérieur de la propriété, 2 quai de Villevert, en bordure de Saône, sortie nord d'Albigny.

      C'est dans cette propriété familiale que Gabriel et Charles VOISIN passèrent une partie de leur jeunesse. Ce sont les tiges de roseaux provenant du parc de la propriété qui servirent à leurs expériences aéronautiques avec Armand Zipfel, leur plus proche camarade.

BEAUJEU

      Plaque à la mémoire de Joseph FRANTZ
Localisation Sur la façade de sa maison natale, dans la rue principale.

      Joseph FRANTZ est né le 7 Août 1890 à Beaujeu (Rhône). En 1909, il entre comme apprenti mécanicien chez De Pischoff et Koechlin, près de Juvisy. Joseph FRANTZ est breveté pilote le 3 février 1911 avec le numéro 363. Titulaire de records du monde de durée avec 2 passagers (4heures 27) et de distance. Breveté pilote militaire en mars 1912, le sergent FRANTZ exécute des missions de reconnaissance dès août 1914.
      Le 5 octobre 1914, il décolle près de Soissons avec, à l'avant de l'appareil, le mécanicien-bombardier QUENAULT. Croisant un Aviatik, QUENAULT le tire au fusil-mitrailleur et l'abat de 47 cartouches. Ce fut la première victoire aérienne mondiale. Le 15 août 1915, il pilote le triplan Voisin de 600 CV, 35 mètres d'envergure et 4 moteurs qui est le premier géant de l'air. En octobre 1915, FRANTZ est le premier à tirer au canon monté sur son biplan Voisin
      Cadre supérieur chez Voisin, il s'installe comme industriel à Boulogne-Billancourt. Joseph FRANTZ fonde, en 1922, " Les Vieilles Tiges " association aéronautique d'entraide pour les anciens pilotes, qu'il Préside de 1962 à 1978. Remobilisé en 1939 et promu capitaine, il commande à Bordeaux le Groupe de Transport 33/106.
Il décède le 12 Septembre 1979 et repose dans le cimetière Montparnasse à Paris.

BELLEVILLE sur SAÔNE

      Plaque commémorative sur la façade de la maison natale de Gabriel VOISIN sur le quai Charles VOISIN.
Localisation Au quartier du Port, à proximité du pont sur la Saône.

      Les frères VOISIN, Gabriel, né le 5 février 1880 à Belleville sur Saône (Rhône), et Charles, né le 12 juillet 1882 à Lyon.
Charles et Gabriel VOISIN sont incontestablement les pionniers de l'industrie de l'aviation. Durant leurs vacances à Neuville sur Saône, les deux frères passent des heures passionnantes dans l'atelier de leur grand-père et ont une occupation favorite : l'expérimentation de cerfs-volants qu'ils ont construits eux-mêmes. La conquête de l'Air commence à préoccuper les deux frères au moins autant que celle des " jouvencelles " de leur quartier de La Guillotère… Aux vacances de 1896, ils entreprennent la construction d'un planeur de cinq mètres d'envergure à partir d'un dessin trouvé dans un journal. Leurs études sont cahotiques et sulfureuses… En 1898, ils consacrent leurs vacances à terminer et à essayer leur planeur et ceci jusqu'en 1905.
      Puis, le 8 juin 1905, ayant monté la cellule de leur planeur sur deux flotteurs, ils le font tracter sur la Seine par un canot automobile, et " déjaugeant " cet " hydravion " qui atteint une hauteur d'une vingtaine de mètres.
La confiance tirée de ce premier envol inspire à Gabriel VOISIN l'idée de " gagner sa vie en construisant des machines volantes pour une clientèle hypothétique..."
      Associé à Louis BLERIOT, il installe dans un hangar de Billancourt, la première usine mondiale de construction et de vente d'aéroplanes. Le sculpteur DELAGRANGE est leur premier client et, pour livrer sa commande, Charles VOISIN installe un moteur Antoinette de 50 CV sur la cellule de leur planeur. Le 16 mars 1907 à Bagatelle, Charles VOISIN décolle ce prototype et atterrit 60 à 80 mètres plus loin. Bien que pilotes pleins de cran, les frères VOISIN ne passèrent jamais leur brevet de pilote, leurs vols ayant eu lieu avant que le Brevet de pilote d'avion ait été créé.
      Le 26 septembre 1912, Charles se tue, près de Belleville sur Saône, au volant de la voiture Hispano-Suiza de Raymonde DEROCHE, dont il fut le seul amour véritable… Il est inhumé au cimetière de Neuville sur Saône, dans le caveau familial de sa mère.
      A la déclaration de la guerre en 1914, les avions VOISIN sont alors les mieux adaptés à une production en série. Leur voilure biplane et leur ossature métallique leur confèrent une bonne rigidité. Au début de 1915, le Président POINCARE impose à plusieurs ateliers concurrents de construire sous licence des biplans VOISIN. Gabriel VOISIN conçoit deux modèles de triplans, véritables " forteresses volantes " puissamment armées. Pendant la durée totale de la Grande Guerre, les usines VOISIN construisent plus de dix mille biplans, surtout des bombardiers.
      Déçu par de sourdes animosités contre ses fabrications, Gabriel VOISIN décide dès l'Armistice de reconvertir ses usines, afin de produire des automobiles. En moins de deux ans, il obtient une renommée intéressante pour les performances de ses modèles de compétition. Mais le volume des commandes va vite vers le déclin.
Le 25 décembre 1973, à l'âge de 94 ans, Gabriel VOISIN s'éteint à Le Villars, près de Tournus.


BRON

      Plusieurs monuments ou stèles en rapport avec l'aviation.

      Dans le cimetière de Bron, monument funéraire à la mémoire de Jean DESPARMET
      Jean DESPARMET est né le 31 Juillet 1884 à Lyon 6ème. Avant de connaître le monde aéronautique, Jean DESPARMET avait fait des compétions motocyclistes.
      Madame DESPARMET, la mère de Jean, était une personnalité du monde sportif lyonnais. Elle avait créée, en 1912, le challenge motocycliste disputé sur la côte du Mont Verdun dans les Monts d'Or, à proximité de Lyon. Elle était directrice du lycée de jeunes filles de la place Edgar Quinet à Lyon.
      Il passe son brevet de pilote le 23 mars 1911 avec le numéro 451, probablement à Bron. Pilote aux Etablissements BLERIOT à Etampes, il a été l'un des premiers à pratiquer l'acrobatie aérienne et à " voler sur le dos ". Il se tue à Pignicourt (Aisne), près de Reims, lors du Concours d'aviation militaire, le 27 octobre 1911. Il fut le 97ème mort de l'aviation au monde. Il est inhumé dans le cimetière de Bron.

      Stèle à la mémoire des Aviateurs de Bron, au Carrefour des Marauders.

      Œuvre de Joseph de JOUX, inaugurée en Septembre 1994 dans le cadre du 50ème anniversaire de la Libération de la région lyonnaise. Hommage à tous les aviateurs, civils et militaires, affectés sur le terrain d'aviation de Bron.



      Dans le cimetière de Bron, plaque à la mémoire des Radios de l'aéroport morts en déportation,
inaugurée le 29 Avril 1990.
      Le 17 Juillet 1944, des agents du Service des Transmissions de l'aéroport sont arrêtés sur dénonciation. Ils sont suspectés de recueillir, au profit d'un réseau de la Résistance, des renseignements sur les transmissions allemandes. Certains sont relâchés, mais d'autres sont déportés et meurent dans les camps d'extermination nazis : ALLEMES Robert, BUATOIS François, DAGORN François, LANGLADE Henri, LE BOULER Aimé, MAURICE Georges, RESSEGUIER Georges, SUBTIL Pierre et THEVENON Pierre.

      Plaque rappelant l'existence de la base aérienne et à la mémoire de ses aviateurs.
Elle a été inaugurée, en Mars 2002, à l'entrée de l'Ecole du Service de Santé des Armées.

      Une plaque rappelle que sur le site de cette école, la base aérienne de Bron a été implantée de 1912 à 1972. Hommage aux victimes françaises et polonaises des bombardements allemands de Mai et Juin 1940.

      Monument à la mémoire d'un équipage de bombardier américain
Localisation Carrefour des Marauders sur le Boulevard des Droits de l'Homme. Un B 24 Liberator du 492nd Bomber Group de la 8th Air Force de l'aviation américaine, lors d'une mission d'entraînement au vol de nuit, s'écrase dans la carrière Astier à Bron. Dans la nuit du 5 au 6 février 1945, suite à des difficultés techniques, l'appareil s'écrase au sol en explosant. Parmi les 9 membres d'équipage, un seul survivant, mais grièvement blessé.

CHAPONNAY

      Stèle funéraire avec motif aéronautique dans le cimetière à la mémoire d'un pilote originaire de la localité.
Localisation Stèle funéraire de la famille VALENCIN-BRUYERE.

      Né à Chaponnay, le 2 Août 1905, Jean BRUYERE fréquente l'école communale avant d'aller poursuivre ses études au cours supérieur de l'école d'Ainay à Lyon. A 15 ans, il entre à l'usine Berliet jusqu'à son départ au service militaire. Attiré par l'aviation, il obtient une bourse de pilotage, puis passe son brevet de pilote à l'Ecole Farman. A Istres, il apprend le pilotage des appareils militaires, puis il est affecté au 33ème Régiment d'Aviation. Il se réengage au 35ème Régiment d'Aviation à Bron sous les ordres du       Capitaine Girier et participe à la Coupe Breguet où il se classe deuxième.
      En 1925, l'Aéropostale fait appel à Jean BRUYERE pour effectuer les étapes de nuit entre Alicante et Casablanca pour le transport du courrier à destination de l'Amérique du Sud. En 1928, il débute sur la ligne Toulouse-Barcelone avant d'être affecté au tronçon Barcelone-Alicante, puis, il est nommé chef d'escale à Cap Juby. C'est au cours du vol de Malaga à Tanger, à bord de l'avion Latécoère, n° 691, immatriculé F-AJCL, piloté par Jean BRUYERE avec comme radio AUBRY, et des quatre passagers qu'ils disparaissent en mer, au large de Tanger, le 25 Janvier 1930, lors d'une formidable tempête.
      Jean BRUYERE totalisait 1300 heures de vol.

CHASSIEU

      Divers monument ou stèles sur l'aéroport de Bron situés sur la commune de Chassieu.

            Plaque commémorant les unités aériennes présentes sur le terrain de Bron au cours de la Deuxième Guerre Mondiale, inaugurée en Septembre 1944 dans le cadre du 50ème Anniversaire de la Libération de la région lyonnaise.
Localisation Sur le mur ouest du hangar Caquot à l'aéroport de Bron.

      Hommage aux formations aériennes françaises, polonaises, américaines et anglaises qui ont stationnées sur le terrain de Bron au cours de la Deuxième Guerre Mondiale.

            Monument à la mémoire de Louis MOUILLARD
Localisation Dans le square devant le bâtiment d'accueil de l'aéroport.

      MOUILLARD Pierre-Louis, précurseur de l'aéronautique, né à Lyon en 1854, mort au Caire en 1897, dans l'oubli le plus total. Il invente le principe du gauchissement des ailes et de la profondeur à la base de l'aviation moderne.
      Sur le tarmac devant la première aérogare de Bron, en 1938, avait été inaugurée par Edouard Herriot, un monument à la mémoire de Louis MOUILLARD, précurseur de l'aviation. Ce monument fut endommagé par les bombardements de 1944, et lors de la construction de la nouvelle aérogare en 1957, il fut déposé. Il faudra attendre 1997, année du Centenaire de la mort de Louis MOUILLARD, pour qu'un fragment de ce monument soit placé dans le square devant le bâtiment d'accueil actuel de l'aéroport.

            Monument à la mémoire de Maryse BASTIE.
Localisation Sur un terre-plein à proximité des hangars d'aviation.

      BASTIE Maryse, Aviatrice née à Limoges (1898-1952). Elle trouve la mort le 6 juillet 1952 lors du Meeting international de Bron, le Nord 2501 à bord duquel elle avait pris place comme passagère s'écrase en bout de piste de l'aéroport. Elle fut détentrice de dix records internationaux de distance et de durée. Elle traversa seule à bord de son avion l'Atlantique sud.
Après l'accident du 6 Juillet 1952, au cours duquel Maryse BASTIE et l'équipage du Nord 2501 trouva la mort, un monument fut édifié dans la cour d'entrée de l'aérogare, à l'initiative de l'Aéroclub du Rhône et du Sud-Est. Suite au déclassement de cette aérogare, le monument fut transféré sur le terre-plein à proximité des hangars.

COLOMBIER-SAUGNIEU

      Monument à la mémoire de deux membres d'équipage d'un B 26 qui s'est écrasé le 28 février 1945.
Localisation En bordure nord de la localité de Saugnieu.

      Le 28 Février 1945, un B 26 Marauders du groupe 'Bretagne' décolle de Bron pour une mission de bombardement. Après quelques minutes de vol, l'appareil qui connait des difficultés techniques cherche à atterrir. Il se pose en catastrophe et explose. Le sous-lieutenant Alexandre DRAVERT, mécanicien, et le sergent Louis MOULARD, radio, trouvent la mort. Le sous-lieutenant HENTGES, pilote, sergent BOURASSIER, co-pilote, sergent PERNOT, navigateur et sergent VESAN, mitrailleur, sont blessés ou contusionnés.
      Au lendemain de l'accident, les habitants de la commune organisent une souscription pour ériger un monument aux victimes de l'accident.

COLOMBIER-SAUGNIEU

      Aéroport de Lyon-Saint Exupéry.

Dans le cadre du Centenaire du pilote et écrivain Antoine de SAINT EXUPERY, en Juin 2000 l'aéroport de Lyon-Satolas devient aéroport de Lyon Saint Exupery
      Un poster de sa silhouette en tenue d'aviateur est inauguré au " point-rencontre " de l'aérogare.

 

CORCELLES-DRACE

      Monument à la mémoire de Charles Voisin sur le lieu où il trouva la mort en Septembre 1912.
Localisation Carrefour sur la RN 6 à la croisée des routes vers Corcelles et Dracé

      Le 26 Septembre 1912, Charles VOISIN et Elise DEROCHE, à bord d'une Hispano-Suiza, revenaient du meeting de Roanne auquel il avait participé avec Rolland Garros. Après une halte dans la famille à Belleville sur Saône, ils reprenaient la route en direction de Paris. Alors qu'il s'apprêtait à doubler un convoi de voitures attelées, leur voiture heurta un autre véhicule surgit d'un chemin transversal. L'Hispano-Suiza fit un saut périlleux, toucha un arbre et termina sa course folle dans le caniveau. Charles VOISIN fut tué sur le coup.

DUERNE

      Monument à la mémoire d'un équipage d'un B 24 de l'USAAF qui s'est écrasé dans la nuit du 14 au 15 Août 1944, lors d'une mission de parachutage à la Résistance.
Localisation En bordure de route entre Duerne et Saint Martin en Haut.

      Un B 24 du 492nd Bomber Group s'écrase au sol, au voisinage du lieu dit 'Chemin des Croisettes', sur la commune de Duerne, lors d'une mission de parachutage dans la nuit du 14 au 15 Août 1944. Sept membres d'équipage trouvent la mort, seul le Sgt John GILLIKIN est rescapé, mais blessé, il sera recueilli par les habitants du voisinage et confié à la Résistance locale.
Un monument commémoratif a été inauguré en 1951 à proximité du lieu de l'accident, en présence de GILLIKIN qui reviendra souvent à Duerne.

FONTAINE sur SAONE

      Plaque à la mémoire de deux aviateurs, engagés dans la Résistance, et assassinés par les Miliciens.
Localisation Sur la façade d'un immeuble face au pont sur la Saône.

      Deux pilotes de chasse, en congé d'armistice, appartenant au réseau 'Hunter' sont arrêtés par les Miliciens à Neuville sur Saône, lors d'une mission de liaison. Il s'agit du sous-lieutenant André VEILLIE, du GC 1/1 et du lieutenant Léopold MALBETE du GC 4/4. Trouvés porteurs de documents prouvant leur appartenance à la Résistance, ils sont torturés puis jetés mourants dans la Saône. Leurs corps seront retrouvés trois jours plus tard à Fontaine sur Saône.

GENAS

      Monument à la mémoire de Jean MERMOZ, inauguré en Juillet 2005.
Localisation Rond point Jean MERMOZ situé sur le CD 147, à la sortie d'Azieu en direction de Pusignan.

      Né en 1901, Jean MERMOZ débute dans l'aviation militaire en 1920 où il est breveté pilote en février 1921. En 1924, il entre à l'Aéropostale comme simple mécanicien. Remarqué par DAURAT, il est rapidement affecté comme pilote. Entre 1934 et 1936, il effectue 24 traversées de l'Atlantique Sud. A sa 25ème traversée, le 7 décembre 1936, à bord de l'hydravion Latécoère 300, Jean MERMOZ et ses compagnons CRUVEILHER, EZAN, LAVIDAVIE et PICHODOU disparaissent dans l'Atlantique Sud.
      La stature et la réputation d'invulnérabilité de ce géant de l'aviation qu'était MERMOZ étaient telles que sa disparition semblait impossible.
      Statue en pied grandeur nature de Jean MERMOZ dans sa tenue d'aviateur. Sculpture de Gilbert Frizon.

LYON 2ème

      Plaque sur la façade de la maison natale du Général René CHAMBE.
Localisation Au 12 de la rue Jarente.

      René CHAMBE est né le 3 Avril 1889 à Lyon. Il s'engage à 18 ans au 10ème Régiment de Hussards. Il est promu sous-lieutenant, le 1er Octobre 1913, à sa sortie de l'Ecole de Saumur. Affecté dans l'Aéronautique militaire en décembre 1914, le sous-lieutenant CHAMBE, en tant que mitrailleur, abat son premier avion allemand, le 1er avril 1915, PELLETIER-DOISY pilotant l'appareil. C'était la quatrième victoire aérienne de la guerre. Promu Lieutenant, il passe son brevet de pilote militaire et prend le commandement d'une escadrille. Désigné pour le front des Balkans, il met en place l'aviation de chasse roumaine. Nommé capitaine, le 25 Décembre 1916, il est blessé lors d'un combat aérien.
      Nommé Commandant, il assure diverses responsabilités : Chef d'Etat-Major du Groupement d'Aviation de bombardement. Chargé des questions d'information dans le Cabinet militaire du Ministre de l'Air, il crée le Service Historique de l'Air. Nommé Directeur des Etudes à l'Ecole de l'Air, puis Colonel, il prend à Bron au printemps 1938, le Commandement de la 35ème Escadre de bombardement. En juillet 1940, il est placé en congé du personnel navigant avec les étoiles de Général.
      Dès 1929, il débute une carrière d'écrivain. Avec un total de 23 livres, de très nombreux articles dans la presse, diverses revues et de nombreuses conférences, il traite du domaine de l'air et de l'aviation. Le Général CHAMBE décède, le 24 novembre 1983, à l'âge de 94 ans.
      Plaque commémorative sur la façade de sa maison natale du Comte Antoine de SAINT EXUPERY, au 8 rue Alphonse Fochier, devenue en 2000, rue Antoine de SAINT EXUPERY.
      Œuvre architecturale du Petit Prince en bordure de la Place Bellecour, inaugurée dans le cadre de son Centenaire.
      Antoine Comte de SAINT EXUPERY est né le 29 Juin 1900 à Lyon. Il reçoit son baptême de l'air, en Juillet 1912, à Ambérieu en Bugey. Le 9 avril 1921, il est incorporé au 2ème Régiment d'aviation de chasse à Strasbourg, avant d'être muté au Maroc. Breveté pilote militaire, le 23 décembre 1921 avec le numéro 19398, il est nommé sous-lieutenant. Revenu à la vie civile, il est breveté pilote de transport public, le 5 juillet 1926, et entre chez Latécoère à Toulouse en octobre. Il vole sur Bréguet XIV entre Toulouse et Casablanca, puis jusqu'à Dakar, avant d'être nommé chef d'aéroplace à Cap Juby, en 1928. En octobre 1929, il est nommé à Buenos Aires, Directeur de l'Aeroposta Argentina. De mai à décembre 1931, il pilote le Laté 26 sur la liaison Casablanca-Port Etienne. En Février 1932, il est affecté à la ligne d'hydravion Marseille-Alger, avant d'être pilote d'essais chez Latécoère à Toulouse. Entre 1935 et 1938, à bord d'un Caudron-Simoun personnel, il prospecte des routes aériennes. Mobilisé en 1939 avec le grade de Capitaine, Antoine de SAINT EXUPERY est affecté au groupe de reconnaissance II/33. Il effectue plusieurs missions de reconnaissance sur l'Allemagne et le Nord de la France, en mai et juin 1940.       En 1943, il retrouve son groupe en Afrique du Nord et reprend l'entraînement sur P 38 Lightning. Il effectue des missions de reconnaissance sur le Sud de la France occupée. A sa dixième mission de guerre, le 31 juillet 1944, il est porté disparu.
      Le Grand Prix littéraire de l'Aéro-Club de France lui est attribué à titre posthume pour l'ensemble de ses œuvres littéraires. Il est à l'origine de nombreux brevets d'invention, dont un brevet de dispositif de radio-guidage ou atterrissage sans visibilité.
      Le souvenir d'Antoine de SAINT EXUPERY est conservé dans l'agglomération lyonnaise : plaque commémorative sur la façade de sa maison natale ; la rue où il est né est devenue avenue Antoine de SAINT EXUPERY ; plusieurs établissements scolaires et rues portent son nom ; une œuvre architecturale a été inaugurée, place Bellecour, à l'occasion du Centenaire de sa naissance ; le Club aéronautique du Bugey à Ambérieu en Bugey a pris le nom de Club aéronautique SAINT EXUPERY, ainsi que l'aéroport de Satolas devenu aéroport de Lyon-Saint Exupéry.

      Monument du Veilleur de Pierre à la mémoire des Résistants fusillés le 27 Juillet 1944 (dont Albert CHAMBONNET) sur la Place Bellecour. Rue Albert CHAMBONNET dans le prolongement de la place Bellecour en direction de la Saône.
Localisation Place Bellecour.

      Albert CHAMBONNET est né le 4 Octobre 1903 à Bessèges dans le Gard. A l'âge de 18 ans, il s'engage pour quatre ans dans l'armée. En 1924, il est sous-officier mécanicien dans l'aviation et instructeur à l'école des mécaniciens de Nîmes, avant de partir pour le Levant en mars 1924. A la fin de son engagement en 1926, il quitte l'armée et travaille comme mécanicien dans un garage.
      En 1930, Albert CHAMBONNET contracte un nouvel engagement dans l'armée et réussit le concours des élèves officiers d'active de Versailles, et est nommé sous-lieutenant mécanicien en 1934. Promu lieutenant en Octobre 1935, il est affecté à la base aérienne de Tours et 1937, il sert à la Direction du matériel aérien militaire.
Promu capitaine en mars 1940, Albert CHAMBONNET dès l'Armistice de Juin 1940 entre dans un des premiers réseaux de la résistance.
      Affecté à la base aérienne de Bron en 1942, et par l'intermédiaire du Capitaine Billon, il organise la résistance à la base aérienne de Bron. En Juillet 1942, il est désigné comme chef d'Etat Major régional de l'Armée secrète. Placé en congé d'armistice, il se consacre alors exclusivement à la résistance. En Janvier 1944, le lieutenant colonel CHAMBONNET est nommé chef régional des Forces de l'Intérieur pour la région Rhône-Alpes. L'étau de la police allemande se resserre autour du Colonel CHAMBONNET, il est arrêté à Lyon le 10 Juin 1944, torturé, il est condamné à mort. Le 27 Juillet 1944, à la suite d'un attentat contre des officiers allemands, il est abattu, Place Bellecour à Lyon, en représailles avec quatre autres résistants. Albert CHAMBONNET est inhumé au Mémorial de la Résistance au Cerdon (01), qui a été inauguré par le Général de Gaulle, le 24 Juin 1956.
      Le Colonel Albert CHAMBONNET est fait Compagnon de la Libération le 28 Mai 1945.

LYON 3ème

      Plaque commémorative sur la façade de la maison natale de Ferdinand FERBER,
inaugurée le 18 Novembre 1988.
Localisation 3, Cours de la Liberté.

      Ferdinand FERBER, dit de RUE, est né le 8 Février 1862 à Lyon. Ancien élève de l'Ecole Polytechnique, licencié es-sciences, il est capitaine d'artillerie et professeur à l'Ecole d'Application de Fontainebleau quand il a connaissance, en 1898, des expériences de LILLIENTHAL. Il procède à une étude approfondie des essais de l'ingénieur allemand et se met en contact avec CHANUTE, et par ce dernier avec les frères WRIGHT. Dès 1902, il se pénètre de cette conviction, que la méthode expérimentale de LILLIENTHAL conduirait les WRIGHT à la solution du problème aérien.
      En 1902, il essaye un appareil, son cinquième modèle, un planeur biplan. Plus tard, il modifie l'appareil en y adjoignant deux gouvernails de direction, puis une queue et un train d'atterrissage avec roues et patins.
      FERBER est détaché au Laboratoire Central d'Aérostation Militaire. En 1904, il installe un moteur de 6 CV sur le planeur maintes fois expérimenté. Le 27 mai 1905, fort de l'expérience acquise, il accomplit, au moyen de ses hélices actionnées par le moteur Peugeot de 12 CV, le premier parcours aérien exécuté en Europe, avec un appareil plus lourd que l'air équipé d'un moteur à explosion. Cette première glissade du 27 mai 1905 le convainc de la nécessité d'accroître la force motrice.
      FERBER publie en 1905 une brochure intitulée " Pas à pas, Saut à saut, Vol à vol " où il résume les progrès successifs de l'aviation. Le 23 octobre 1906, alors qu'il est prêt à expérimenter son huitième type d'aéroplane, doté d'un moteur " Antoinette " de 24 CV créé sur ses instances par l'ingénieur LEVAVASSEUR, FERBER voit ses espoirs réduits à néant par la tempête qui détruit son appareil.
      Peu après, FERBER, quittant l'armée, entre au service de la Société Antoinette et prépare les hélices et les moteurs qui conduisent ses rivaux à la conquête de l'air. En 1908, il réussit à faire reconstruire un appareil du type de celui qui a été détruit. Le 25 juillet 1908, il a la satisfaction de traverser avec une stabilité parfaite le champ de manœuvres d'Issy les Moulineaux. Cette même année, il publie un ouvrage qui avait pour titre : " De Crête à crête, de Ville à ville, de Continent à continent ".
FERBER, par une série de circonstances imprévues, ne réussit jamais à voler sur une de ses propres machines. Il exécute son premier vol à Juvisy sur un Voisin, en 1908. Breveté pilote, le 7 janvier 1909 sur son n° 5 bis. C'est sur un Voisin qu'il trouve la mort à Boulogne sur Mer, le 22 septembre 1909.
      Un quartier de Nice, ville où il fut en garnison, porte son nom. A Boulogne sur Mer, sur le lieu où il trouva la mort, un monument commémore sa mémoire. A Lyon, son nom a été donné à une place dans le 9ème arrondissement. A Caluire, une rue, où sa famille résida, porte son nom. Ferdinand FERBER repose dans l'ancien cimetière de Loyasse à Lyon 5ème.

      Square à la mémoire du Commandant Pierre AUBERTIN.
Localisation Place du Lac à proximité de l'immeuble de la Courly.

      Pierre AUBERTIN est né le 22 Mars 1915 à Vitry le François (Marne). Officier d'active sorti de Saint Cyr en 1936, le lieutenant AUBERTIN est breveté pilote d'avion en Novembre 1939. Dés l'été 1940, il s'engage dans les Forces Aériennes Françaises Libres. Il est affecté en Octobre 1942 au Squadron 602 de la Royal Air Force équipé de Spitfires. Promu Commandant en Mars 1945, il prend le Commandement du Squadron 340 " Ile de France " le 15 Avril 1946.
Epuisé après cinq années de guerre, le Commandant Pierre AUBERTIN décède à l'hôpital militaire Desgenettes à Lyon, le 7 Mars 1949.

      Plaque commémorant la mémoire de Charles VOISIN sur la façade de sa maison natale.
Localisation 137 avenue de Saxe.
      (Voir Historique des frères VOISIN à Belleville sur Saône)
      Nota
      A la limite de Lyon 8ème et de la commune de Bron, le nom de Gabriel et Charles VOISIN a été donné, le 30 mars 1998, à un carrefour, sans appellation antérieure, à l'intersection du Boulevard Pinel et de l'Avenue Jean Mermoz.

LYON 5ème

      Plaque commémorative à la mémoire de Louis MOUILLARD et vitrail sur la porte d'allée de sa maison natale.
Localisation Au début du quai de Bondy.

      Louis MOUILLARD est né le 30 Septembre 1834 à Lyon. Il est le précurseur lyonnais du vol plané. Aux Lazaristes où il fait ses études, il laisse le souvenir d'un garçon rêveur, timide, plein d'aversion pour les mathématiques et autres sciences. Dès l'âge de quinze ans, il s'intéresse à l'observation du vol des oiseaux, et plus particulièrement les grands voiliers de l'air, tels l'aigle ou le vautour. Il se destine à la peinture et suit les cours de l'Ecole des Beaux Arts avec un certain succès. Saisir le secret des ailes est bientôt le seul but de Louis MOUILLARD ; il y consacre sa vie, une vie riche en amertume et déboires.
      Il pense, à l'origine, que le vol avec battements d'ailes doit favoriser le décollage d'un plus lourd que l'air, au besoin à la verticale. Mais la conclusion, à laquelle il est arrivé, est que le battement de l'aile n'est nullement indispensable " même chez l'oiseau " pour parvenir à voler, c'est à dire pour pouvoir " s'élever et avancer dans l'air ".
Louis MOUILLARD consigne le résultat de ses études dans deux ouvrages : l'un, publié en 1881, intitulé " L'Empire de l'Air, Essais d'ornithologie appliquée à l'aviation ", l'autre, édité en 1912 à titre posthume " Le vol sans battement ". C'est un intuitif de génie.
      Il décrit le vol des grands " voiliers " du désert qu'il a pu observer en Algérie ou en Egypte. Il ne se contente pas d'écrire. Il construit des planeurs et les essaye. Le 12 septembre 1865, le troisième de ses monoplans pour vol à voile effectue un parcours aérien de 42 mètres en 15 secondes. Louis MOUILLARD invente le principe du " gauchissement des ailes ", que CHANUTE fait breveter en son nom aux Etats Unis. Les frères WRIGHT lui rendirent un grand hommage. La NASA vient de " ressusciter " le gauchissement sur un prototype à voilure souple.
      Louis MOUILLARD meurt au Caire, dans l'indigence, le 27 septembre 1897. En Egypte, un monument perpétue la gloire posthume de ce Lyonnais.
      Dans sa ville natale, son nom a été donné à une rue, et à Bron à une avenue. Sur l'aéroport de Bron, un monument à sa mémoire a été inauguré en 1938. A la suite des bombardements aériens de la Deuxième Guerre Mondiale, il a été sérieusement endommagé. Dans le cadre de la commémoration du centenaire de sa mort, une stèle plus modeste lui rend hommage.
      Dans l'escalier monumental de l'établissement scolaire lyonnais 'Aux Lazaristes', une plaque commémorative rappelle le passage de Louis MOUILLARD comme élève.

LYON 6ème

      Square Capitaine Claudius BILLON
Localisation Carrefour Boulevard des Brotteaux/ Cours Vitton

      Claudius BILLON, né à Lyon, le 13 Février 1896, s'engage en 1914, à l'âge de 18 ans, comme fantassin est grièvement blessé à Verdun. Après l'Armistice, il reste dans l'aviation et se spécialise dans l'acrobatie aérienne tout en formant des jeunes pilotes de guerre. En 1935, il anime la patrouille de Dijon qui, dans les meetings aériens, représente la France à l'étranger. A la déclaration de guerre en 1939, il commande une escadrille de chasse sur la base aérienne de Bron. Après l'armistice,il démissionne de l'armée et tente de rejoindre l'Angleterre. Dès lors, il prend une part active dans la Résistance, et sera nommé chef régional de l'Armée Secrète Il sera arrêté et parviendra à s'échapper, mais il sera à nouveau arrêté le 7 Février 1943. Torturé et condamné à mort, les circonstances et le lieu de sa mort sont restés mystérieuses.
      A Villeurbanne, rue du Roulet son nom a été donné à une Résidence, à Neuville sur Saône, un square porte son nom.

MEYZIEU

      Plaque commémorant un équipage de B 26 Marauders du groupe 'Maroc'. Cette plaque a été inaugurée en 1995 dans le cadre du 50ème Anniversaire de la Libération de la région lyonnaise.
Localisation Mur extérieur de la Maison du Combattant.

      Les membres de l'Amicale du groupe 'Maroc' ont rendu hommage à l'équipage d'un B 26 Marauders de leur unité qui après avoir décollé de Bron pour une mission de bombardement d'un pont sur le Rhin a été abattu par la Flak ennemie, le 22 Janvier 1945. L'équipage se composait : Commandant Raoul MENARD, pilote, Capitaine Lucien THEOBALD, bombardier, Sous-Lieutenant Eugène TRUCHOT, navigateur et Sergent-chef Pierre BOUTIN, radio.

MONT VERDUN

      Sur le site de la base aérienne du Mont Verdun, plusieurs lieux de mémoire :

      Base aérienne Capitaine Jean ROBERT

      En 1939, le Capitaine Jean ROBERT commande la deuxième escadrille du groupe 1 /35 à Bron. Lors de la Campagne de France, en mai/juin 1940, son unité équipé de Potez 63/11 fait face à l'avance ennemie dans le nord de la France. Repliée, près de Chantilly, l'unité est chargée de reconnaissance armée au nord de Paris. Le 4 Juin, au matin, l'équipage Capitaine ROBERT, pilote, Adjudant JANNIN, mitrailleur et le Sous-Lieutenant LARPENT, observateur, doit effectuer une mission de reconnaissance.       Au retour de mission, leur appareil est attaqué par trois chasseurs ennemis. ROBERT et LARPENT ont été tués, JANNIN est retiré grièvement blessé des débris du Potez 63/11 qui s'est écrasé au sol.
      Le 16 Mai 1982, à l'initiative de Monsieur Charles HERNU, Ministre de la Défense, le Colonel RAYNAUD baptise la base aérienne 942 du Mont Verdun du nom de " Capitaine Jean ROBERT " en présence de l'adjudant JANNIN et des enfants du Capitaine Jean ROBERT.

      Plaque à la mémoire du Lieutenant SOUBEIRAT sur la façade d'un bâtiment de la base aérienne.

      Pierre SOUBEIRAT est né le 10 Octobre 1920 à Lyon. Il est engagé volontaire pour 8 ans, le 2 décembre 1939, au titre de l'Ecole de l'Air de Bordeaux-Mérignac. Breveté pilote d'avion le 10 mai 1940. Il est promu lieutenant en mars 1942. Affecté dans un groupe de chasse en mars 1943, puis au groupe de chasse 1/3 " Navarre " en opérations, le 3 février 1944. Il totalise 430 heures de vol lorsqu'il trouve la mort lors d'une mission sur la Vallée du Rhône à Chateauneuf du Rhône, le 25 août 1944.
      Une stèle sur le lieu de l'accident à Chateâuneuf du Rhône, et une place de Sainte Foy les Lyon commémorent sa mémoire.

      Plaque à la mémoire de l'escadrille La Fayette

      Plaque à la mémoire des pilotes américains qui furent à l'origine de l'escadrille La Fayette au cours de la Première Guerre mondiale.


SAINT ANDRE LA COTE

      Plaque commémorant les membres d'équipage qui ont trouvé la mort lors du crash de leur B 17, le 10 Décembre 1945.
Localisation La plaque est au voisinage d'une stèle commémorant l'existence d'un maquis, 500 mètres avant d'entrer au village en venant de Saint Martin en Haut.

      Un B 17 du 846th Bomb Group effectue un vol de liaison. A la verticale de Lyon, suite à de mauvaises conditions météo et à la confusion des ordres donnés par la tour de contrôle de Bron, l'appareil heurte le sommet de la région montagneuse à l'ouest de Lyon. L'appareil s'écrase à proximité du lieu dit 'Le Chatel' sur la commune de Saint André la Côte. Parmi les huit personnes à bord, cinq trouvent la mort. Les trois survivants : 1st Lieutenant Lewis AHNER, pilote, 2nd Lieutenant Wilton BRAGG, co-pilote et S/Sgt Frederick MINER, mécanicien, sont commotionnés.
      Le 10 Décembre 2005, lors de l'inauguration de la plaque commémorative, Wilton BRAGG était présent, ainsi que la famille de Frederick MINER, décédé il y a quelques mois.

SAINT GENIS LAVAL

      Sur le Mémorial de la Résistance figurent des noms de résistants massacrés par les Allemands, et qui avaient appartenus à l'Armée de l'Air.
Localisation Fort de Côte Lorette.

      Parmi les noms relevés :
Lieutenant pilote Pierre BOURDIEU (ancien pilote à la 5ème Escadre de chasse à Bron), et Capitaine Pierre MALIN.

 

SAINT GERMAIN AU MONT D'OR

      Sépultures d'aviateurs anglais tués lors de crashes dans la région au cours de la Deuxième Guerre Mondiale.
Localisation Cimetière communal.

SAINT PRIEST

      Monument à la mémoire de Gaston CAUDRON qui a trouvé la mort sur le terrain d'aviation de Bron, en décembre 1915.
Localisation En bordure sud de l'aéroport de Bron, à proximité des bâtiments de la Protection Civile.

      En Décembre 1915, Gaston CAUDRON et deux membres d'équipage trouvent la mort, sur le terrain de Bron, lors d'un vol d'essai de Caudron G 4, premier avion bimoteur de l'époque.

OUROUX

      Stèle commémorative inaugurée en 2005 par la Municipalité d'Ouroux.
Localisation Dans les bois en-dessous de la Croix de Fût Froid, le long d'un sentier de grande randonnée.

      Le 24 Mars 1937, un hydravion quadrimoteur du type Short Empire Boat S 23, immatriculé G-ADVA, baptisé " Capricornus ", appartenant à la Compagnie " Imperial Airways ", qui effectue un vol commercial d'Angleterre vers l'Australie avec escale sur le plan d'eau de Macon, est pris dans la tempête de neige et percute de plein fouet le mont de la Croix de Fût Froid sur la commune d'Ouroux.
      A bord de l'appareil : Commandant de bord PATERSON, Premier Officier KLEIN, Officier en second Denis BRIEN, radio-télégraphiste Henry COOPER, le Barman JEFAATE, et une passagère Miss GOATES. Toutes ces personnes trouvent la mort dans l'accident, sauf le radio COOPER, qui bien que blessé, peut donner l'alerte aux habitants du voisinage.

TASSIN LA DEMI-LUNE

      Le nom de François MERMET, aviateur, mort pour la France, le 13 Juin 1940, est attribué le 26 Avril 1946, à une rue de la localité.
Localisation Dans le quartier La Plaine/Les Genetières, ancien chemin du Point du Jour à Sainte Consorce.

      MERMET François, est né le 13 Mai 1911 à Tassin la Demi-Lune (69). Second d'une famille de dix enfants, il fait ses études au collège des Maristes et obtient en 1930 le Diplôme de l'Ecole de Commerce et de Tissage de Lyon. Issu d'une famille de fabricants de soieries, la tradition le destinait à ce métier. Mais son service militaire comme officier de cavalerie le fit opter pour le métier des armes. Titulaire d'un brevet militaire d'observateur aérien, il demande à la déclaration de guerre en 1939, son affectation dans l'Aviation. Il est promu capitaine au 581ème Groupement aérien d'observation (GAO). Au cours d'une mission d'observation dans la région d'Epernay, son avion est mitraillé par l'ennemi. Le pilote réussit à se poser, mais François MERMET, grièvement blessé, décède le 13 Juin 1940.
      Le Capitaine François MERMET se voit décerner la Croix de Guerre et la Légion d'Honneur à titre posthume et remises à son fils aîné âgé de 5 ans, le 9 Novembre 1942, au cours d'une prise d'armes sur la base aérienne de Bron. Le 30 Octobre 1948, son corps est rapatrié de Troyes à Tassin, où il repose dans le carré militaire du nouveau cimetière

 

VILLEURBANNE

      Plaque commémorant la mémoire de Joanny DUPRE, ancien aviateur et Résistant mort en déportation. Plaque inaugurée, le 2 Décembre 1995, par la Municipalité de Villeurbanne avec le concours des Anciens des Forces Françaises Libres.
Localisation Sur la façade de l'immeuble au 9 cours Tolstoï.

      Joanny DUPRE est né à Lyon, le 29 Mars 1893. Après ses études à l'Ecole de La Salle à Lyon, il est appelé au service militaire en 1913. Affecté au 3ème tirailleurs algériens, chef de poste à Ouargla en Algérie, il est envoyé sur le front l'année suivante. Après avoir participé aux batailles de la Somme et de l'Argonne, il est grièvement blessé à Verdun. Muté dans l'aviation, il est affecté à l'Escadrille des Cigognes. Après un stage à Cazaux, il est nommé observateur-bombardier dans l'escadrille 119 (escadrille des Hiboux), et a accompli de nombreux raids. Il a été l'un des premiers à atterrir clandestinement en Allemagne pour y déposer des agents secrets. Après sa démobilisation, il a ouvert un cabinet d'expert-comptable à Lyon où il a exercé dans l'entre deux guerre. A nouveau mobilisé en 1939, il reprend son métier à sa démobilisation, et commence par agir au réseau du Coq Enchaîné, puis avec       Combat, dans le cadre du Recrutement, Organisation, Propagande. Il participe activement, à partir du début de l'année 1942, sous les pseudonymes DUCHAMPS ou SIF 8, à la formation du Service des Opérations aériennes et maritimes (SOAM) dont le Quartier Général est installé à son domicile, 9 cours Tolstoï à Villeurbanne. Chargé de mission de première classe, il organise les liaisons et les réceptions de parachutage.
      Le 7 Avril 1943, il est arrêté à son domicile, torturé dans les locaux de l'Hôtel Terminus, puis transféré à Montluc. Transféré le 6 Mai à Fresnes, il est déporté le 12 Juillet au camp du Struthof où il meurt d'épuisement, le 1er Décembre 1943.


VILLEURBANNE

      Cimetière militaire de La Doua

      Sépultures d'aviateurs anglais tués lors des crashes dans la région au cours de la Deuxième Guerre Mondiale.
      Sépultures d'aviateurs polonais tués lors des bombardements de Bron ou en combat aérien.
      Sépulture (Carré d'Honneur) du Commandant Pierre COLIN (G.C 1/8) fusillé par les Allemands à Lyon le 21 Février 1944. Son nom a été donné à la base aérienne de Nancy.


      Composition : Paul MATHEVET Scan : Gérard BREDILLET
Les photos de l'aéroport Lyon-Saint Exupéry sont dues à l'amabilité de Philippe TREILLET
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