Edouard DELOZANNE



    Edouard DELOZANNE perd son père le 8 septembre 1939. Il a quatorze ans.
    A 17 ans, il s'évade de France par l'Espagne et s'engage dans l'Armée de l'Air à Casablanca, en septembre 1943.
    Aspirant de réserve, il est envoyé aux U.S.A. en école de pilotage et achève son entraînement en Angleterre.
    La fin de la guerre le trouve à Cognac. En 1947 il est affecté sur sa demande à Madagascar.
    Il y passe 18 mois, prenant part aux opérations de maintien de l'ordre comme pilote de l'escadrille d'Ivato.

    Rentré en France en 1949, il renouvelle son engagement en 1951 et de Rabat part comme Sous-Lieutenant en Indochine, au groupe de chasse 2/9. Il y effectue 273 missions de guerre.
    Rentré en France il est fait chevalier de la Légion d'Honneur, et il est affecté en 1954 à Tours. Du Météor de chasse de nuit, il passe sur Vautour de chasse "tous-temps".

    La 30e Escadre détache une escadrille à Orléansville en Algérie dont Edouard Delozanne prend le commandement de la mi-1957 à la mi-1958, participant à un grand nombre d'opérations.
    Après un entracte à Tours, à la direction du Centre d'instruction des équipages de la 30e Escadre, il redemande une affectation en Algérie et de la fin de 1959 à mai 1961, il commande la Base de Batna et l'Escadron d'appui 3/10.
De retour en France, il forme les Officiers de réserve à la Base de Caen.

    Le Général Philippe Maurin, l'appellera à ses Côtés, d'abord au 1e Catac, à Lahr, puis Taverny, où il met sur pieds les Forces Aériennes Stratégiques.
    En 1965, Edouard Delozanne demande une nouvelle fois à servir Outre-Mer et retrouve Madagascar où il commande l'escadron aérien stationné à Ivato, puis rejoint l'Etat-Major au Commandement Air du sud de l'océan indien.

    Une occupation sédentaire suivra, un an à l'Antenne Air des Services Information des Armées, puis quatre ans à la Délégation Ministérielle pour l'Armement.
    Mais de nouveau il quittera la Métropole pour commander en second la Base Hao, en Polynésie.

    C'est en 1976 que, Colonel, il prend congé du Personnel navigant, terminant une remarquable carrière, Commandeur de la Légion d'Honneur, dix fois cité.

    * Extrait du discours du Général Philippe Maurin du 27.12.1989